27/06/2007
Amour amer
Je me crispe dans un échange
Où je ne rencontre que moi
Pour la quatrième fois
Silence branché de la télé
Mes livres qui ne parlent plus
Mes enfants qui sont éloignés
mon épicier qui est fermé
C'est la cinquième dimension
Tu le demandes
Je pense à toi
Et je me heurte à mes désirs à mes délires à l'absence
De quoi
Emmène-moi si tu veux bien
Loin des turbulences des suffrajetées
Loin des broumbruptrulations
Vers un opisthodonne dont tu aurais l'accès
Dans la traversée d'un miroir rétroversé
D'un désert denséifié par le chant d'oiseau de tes yeux
Nous nous retrouverons au bord d'un réverboir
Où nous pourrons danser à d'autres lendemains
Laisse-moi seulement écouter
Ta voix de musique douce
Reposer dans le nid de ton regard
Guetter ton sourire qui désarme
Mon désespoir
M'enchanter à la source
Du renouveau
Ne plus quitter les plages unies
Interminables de
Le 6-2-94 au soir
Le 6-2-94
Je quête un absolu que je n'atteindrai pas
Je quête une patience qui ne soit pas de moi
Je quête à un regard une complicité
Un regard auquel m'accrocher
Je quête ce que je suis ce que je peux donner
Je mendie de l'amour
J'ai beaucoup voyagé jusqu'au fond d'autres âmes
J'ai failli m'y noyer et je m'y suis meurtrie
Mais j'en ai ramené des trésors enfouis
J'en ai vaincu la peur la haine la colère et la pitié aussi
J'ai vécu et j'ai ri
Et j'ai pleuré parfois
Du poison violent des passions
J'ai conclu qu'il ne faut plus se laisser faire
Et qu'il faut vivre autrement
Que les hommes me désespèrent
Infiniment
J'ai beaucoup de choses à te dire
Je ne le savais pas hier
Tu es un autre voyageur
Nanti d'autres souvenirs
Je te rencontre et j'ai envie
De m'asseoir à ta table
Et d'écouter tes récits
Qu'as-tu cherché trouvé
Que connais-tu que je ne sais pas
Tous les hommes ont leurs mystères
Mais c'est toi que je veux entendre
Quels chemins ferons-nous ensemble
Réponds j'ai peur à nouveau
Tes mots glissent malhabiles
et abstraits
sur les vitres de la vie
et leurs traînées d'émotions tues
gardent en elles leurs mystères
de comètes prêtes à éclater
Qui es-tu ?
passant qui trace des chemins
d'espoirs toujours renouvelés
présence
de l'enfance retrouvée assumée
de gestes calmes et familiers
apaisants
Debout et partageant le pain
et la demeure où le feu et l'horloge
rythment l'attente et le bonheur
au centre d'un tableau flamant
Ou solitaire guettant
dans la folie du monde qui t'implore
et dont tu t'évades en rêvant
à un autre monde possible
Non-dit
Homme robuste et fraternel
consciencieux concentré
méticuleux
observant provoquant
les désirs les attentes
le jeu
homme fidèle et fragile
de calme d'ombre et de lumière
la barque de Manet
Max Ernst Magritte la pierre la maison
la vie qui se construit
simple et compliquée
Dans tes yeux
A Joseph, le 4-2-94
14:30 Écrit par viviane rommelaere dans Blog | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook
Commentaires
Poète au parlé vrai, poète d'aujourd'hui : j'adore ! Merci. Monique
Écrit par : monique-âne | 27/06/2007
On reste muet....après t'avoir lue!
Merci
Patrick
Écrit par : Patrick | 29/06/2007
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